Voordrachtrobot leest Jarry
Nog meer audio. Met de gratis versie van readthewords.com heb ik een Franstalige spraakrobot het gedicht ‘Bardes et cordes’ van Alfred Jarry laten uitspreken. Het gedicht is gebaseerd op het gezegde ‘Rimer comme hallebarde et miséricorde‘, wat slaat op iets wat totaal niet rijmt oftewel nergens op slaat. Jarry slaagde er in om met de niet-rijmende uitgangen –arde en –orde tóch een rijmend gedicht te maken; zie ook de tekst in de doorklik.
Het gedicht werd voor het eerst gepubliceerd in de Revue Blanche (link naar Gallica.fr) van maart/april 1903. Het is bekend onder Apollinaire-liefhebbers als het gedicht dat Jarry voordroeg op de avond dat hij met Apollinaire bevriend raakte, op 25 april 2013 tijdens een soirée van La Plume:
La première fois que je vis Alfred Jarry, c’était aux soirées de La Plume, les secondes, celles dont on disait qu’elles ne valaient pas les premières. Le café du Soleil-d’Or avait changé son nom: il s’appellait le café du Départ. Ce nom mélancolique hâta sans doute la fin des réunions et peut-être de La Plume. Cette invitation au voyage nous fit vite partir bien loin les uns des autres! Tout de même, il y eut au sous-sol, place Saint-Michel, quelque belles soirées, et des amitiés en petit nombre s’y lièrent.
Alfred Jarry, le soir dont il s’agit, m’apparut comme la personifaction d’un fleuve, un jeune fleuve sans barbe, en vêtements mouillés de noyé. Les petits moustaches tombant, la redingote dont les pans se balançaient, la chemise molle et les chaussures de cycliste, tout cela avait quelque chose de mou, de spongieux; le demi-dieu était encore humide, il paraissait que peu d’heures auparavant il était sorti trempé du lit où s’ecoulait son onde.
En buvant du stout, nous sympathisâmes. Ik recita des vers au métalliques rimes en orde et en arde. Puis, après avoir entendu une chanson de Cazals, nous nous en allâmes pendant un cake-walk effréné où se mêlaient René Puaux, Charles Doury, Robert Scheffer et deux femmes dont les cheveux se défaisaient.Guillaume Apollinaire, ‘Feu Alfred Jarry’, 1909.
BARDES ET CORDES
Le roi mort, les vingt et un coups de la bombarde
Tonnent, signal de deuil, place de la Concorde.Silence, joyeux luth, et viole et guimbarde:
Tendons sur le cercueil la plus macabre cordePour accompagner l’hymne éructé par le barde:
Le ciel veut l’oraison funèbre pour exorde.L’encens vainc le fumet des ortolans que barde
La maritorne, enfant butorde non moins qu’orde.Aux barrières du Louvre elle dormait, la garde:
Les palais sont de grands ports où la nuit aborde;Corse, kamoulcke, kurde, iroquoise et lombarde
Le catafalque est ceint de la jobarde horde.Sa veille n’eût point fait camuse la camarde:
Il faut qu’un rictus torde et qu’une bouche morde.La lame ou la dent tranche autant que le plomb arde:
Poudre aux moineaux, canons place de la Concorde.Arme blême, le dail ne craint point l’espingarde:
Tonne, signal de deuil ; vibre, macabre corde.Les Suisses du pavé heurtent la hallebarde:
Seigneur, prends le défunt en ta miséricorde.
Beeld: Félix Vallotton, ‘Alfred Jarry, (houtsnede, uitsnede, publiek domein, bewerkt)